◊ prénom(s): Catherina Danielle Elisabeth ◊ nom(s): Hepburn. ◊ emploi: étudiante ◊ âge: tout juste 20 ans ◊ situation sociale: célibataire ◊ ville: San Francisco ◊ groupe: Everything is in its right place

◊ quel est votre avis sur la capacité à voir les morts? Je n'y crois pas, je pense que voir des gens qui ne sont plus là n'est pas réel. Autrement, tout le monde pourrait continuer de les voir, les côtoyer et ils ne seraient donc pas vraiment mort. Je pense que les morts eux peuvent nous voir et veillez sur nous, ils sont là sans qu'on n'en ai conscience, ils nous surveille de haut et tente de nous protéger de là où ils sont. Des anges gardiens, mais pourquoi si certains les voit supposément et pas moi? ◊ avez-vous perdu quelqu'un de cher à votre cœur? si oui, qui? J'ai perdu mon petit-ami, dans un accident de voiture il y un an. Alors qu'on allait fêter l'anniversaire de son frère, on c'est fait rentrer dedans, un face à face. J'étais au siège passagé, alors que lui il conduisait. Je me rappelle de tout, alors que moi je n'ai rien eu, lui il est mort sur le coup. On était tous les deux dans cette voiture, à partir de là j'ai perdu tout ce qui me définissait, celui qui me faisait sourire, avec qui j'étais bien. Depuis un an, je n'ai plus rien, c'est tout comme si j'étais morte avec lui. ◊ qu'avez vous ressenti en apprenant sa mort? Je n'ai même pas envie de le dire, c'est une question que je trouve totalement déplacée. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut expliquer, on le sait lorsqu'on le vit. C'est la plus grande douleur que j'ai pu ressentir, c'est ce que je peux en dire. Rien n'a pu me faire autant souffrir. C'est quelque chose de propre à chacun, qu'on garde pour soi et c'est avec raison. Cet état d'âme on le garde en nous, on n'en dit rien, on vit avec tous les jours et on s'y fait, ça ne se décrit pas, aucun mot n'est assez fort pour faire justice à ce sentiment affreux que j'ai pu ressentir il y a un an et qui me suit toujours depuis. ◊ aimeriez-vous pouvoir lui parler une dernière fois? Je voudrais qu'il soit là à mes côtés point final. Je ne sais pas si il me voit ou si il veille sur moi, ce que je sais seulement c'est qu'il n'est plus là tous les jours avec moi. Je voudrais lui reparler oui, parfois j'ai l'impression qu'il est toujours à mes côtés, je lui parle le soir et même si je ne pense pas pouvoir vraiment le voir, je crois quand même qu'il m'entend, c'est juste que moi je ne peut pas entendre sa réponse.

Je suis le monstre qui dort sous ton lit mais je t'en prie, appelle-moi Little Lamb. On m'a souvent dit que je ne faisais pas mon âge, pourtant j'ai 16 ans et j'ai encore toutes mes dents ! Et sans rire, si je suis arrivé(e) ici c'est simplement que j'ai suivi la fée clochette l'autre nuit, même si en réalité j'ai pris bazzart. Après observation je dois avouer que j'en suis folle (a) , en plus de ça je dois remercier tumblr et lj pour son art en libre service. Arf, je peux pas m'en empêcher, je dois vous l'avouer bonjour le monde

◊ 23 octobre 2009, Je me réveillai encore une fois en sursaut, je passai une main sur mon front avant de souffler. « Ça va? » Je me retournai pour apercevoir mon copain à moitié endormi qui avait doucement passé sa main dans mon dos. « Oui oui, c'est rien ». Non en faite ça n'allait pas, toujours le même rêve, le même cauchemar où je le voyais partir loin de moi. Je n'en dis rien, je ne voulais pas l'inquiéter pour rien. Ce serait inutile, je le vis se rendormir, tandis que moi je ne pouvais pas bouger, mon regard toujours fixer sur lui. Je sentais que quelque chose allait se passer, un mauvais pré-sentiment, je ne me sentais pas bien, pas bien du tout. Ma mère m'avait toujours dit que je sentais des choses que d'autres ne voyait pas. Je n'y croyais pas vraiment, d'avoir un mauvais présage quand on pense à quelqu'un que l'on aime ça pouvait arriver à tout le monde. Et puis tout allait bien, on venait de commencer l'université à Pittsburgh, on avait acheté un petit appartement proche du métro, on avait pas beaucoup d'argent mais on s'en sortait bien tous les deux. Rien de bien extraordinaire, à dix-huit ans ça se résume à école, boulot et dodo. Des journées qui se suivent, on traîne sur le campus, on sort avec nos copains, on prend du bon temps, on travaille, pas vraiment le temps pour penser. Concernant mon rêve, je préférais ne pas en parler, tout le monde en aurait fait un plat ce n'était pas le résultat que je recherchais. Mon inquiétude je m'efforçais de la cacher, je m'inquiétais bien pour rien. Il ne partirait pas, il ne m'avais jamais laissé tomber depuis nos quatre ans ensemble, ça n'arriverait pas. Pourtant, à chaque fois que je fermais mes yeux et m'endormait, ce rêve venait me hanter, me donnant une autre partie de l'histoire, du dénouement.

◊ 04 décembre 2009, « Cath, t'aurais pas vu les clés? » Je regardai autour, puis dans mon sac pour finir par les en sortir. Le dernier mois avait été de pire en pire, je me sentais faiblir comme toujours. J'avais l'impression que quelque chose allait nous frapper. Avec l'école et tout le reste j'avais quand même réussi a en oublier le mauvais souvenir et je continuais ma routine d'étudiante en psychologie. Ce soir on allait fêter l'anniversaire de son petit frère chez lui. Contrairement à quand on allait chez moi, se rendre chez lui était agréable. Sa famille était unie et chaleureuse, j'avais toujours trouver ma place avec eux. Rien n'était compliqué, chez moi c'était toujours question de performance, laquelle de nous trois allait exceller, ou bien ils me parlaient de chose qui me rendait folle. Nos familles étaient très différentes, en ce sens, la mienne était pire. « Kaeden! Je les ai! » Je sortis de la chambre pour les poser sur la table. « Tu penses qu'on reviendra tard? » « Ça devrait pas, il va avoir dix ans » « Okay » je riais. Lorsque j'étais avec lui, j'avais ce sentiment d'avoir trouvé ma place. Il était le monde à mes yeux, sans lui ce ne serait jamais pareil. « Non t'inquiètes pas maman, on sera prudents » « Merci pour tout » La soirée avait été plutôt calme, après avoir fêter, on était resté pour aider à tout remettre en ordre puis on avait parlé un peu avec ses parents. Maintenant on retournait à la maison, ça ferait du bien, ces derniers temps j'avais peu dormi. Je m'étais accoté sur le rebord de la fenêtre. « KAEDEN! » Après, plus rien. J'étais inconsciente. « Mademoiselle, quel jour sommes-nous? » Je m'efforçai de tourner ma tête, je ne le voyais pas. « Où, où est Kaeden? s'il vous plaît » Un sentiment affreux c'était emparé de moi. « Ne bougez pas » « OÙ EST-IL?! » Silence. Quelques minutes plus tard j'étais dans l'ambulance, me débattant pour me libérer. J'arrivai à l'urgence, ma mère se dirigeai vers moi, alors que tout ce que voulait c'était de le voir. Ils refusaient de me le dire, de m'en glisser quelque mot. Après des tests je fu libérer, puis je me dirigeai vers sa chambre, le cœur battant, car cette fois, ma vie en dépendait. Je m'assis, tremblante comme une feuille. Je n'avais pas pu entrer dans sa chambre, mais je n'en restais pas loin. Je tournais en rond, cherchant comment faire, il devait s'en sortir. Il ne pouvait pas me laisser comme ça. Je les vis s'approcher de moi, pourtant je restais immobile, incapable de placer un mouvement. « Comment va-t-il? » Leur regard me faisait peur, me glaçait sur place. Je les voyait qui essayait de trouver les mots justes. « Nous n'avons pas pu le sauver, nous sommes vraiment désolé » À ce moment là, rien n'aurait pu décrire ce que j'ai ressenti. « Oh mon dieu » Je ne voulais même pas voir ma mère dans ces circonstances. Je vus sa mère m'approchai, je me sentais tellement coupable. « Je suis désolée » Je finis par tomber dans les bras de sa mère qui depuis toujours je considérai comme la mienne. Les jours qui suivirent je restai avec eux, dans leur maison, je ne pouvais pas me retrouver seule chez moi, avec ses affaires, et nos souvenirs. Je ne sortais pas. Des jours ont passés, j'étais clouée au sol dans ma chambre, incapable de penser. À partir de ce moment précis, j'étais probablement morte avec lui.


◊ 16 janvier 2011, Un an et quelques semaines depuis l'accident, et j'ai encore l'impression d'en être au même point, il y a un an j'ai déménagé à San Francisco, je fus incapable de rester à Pittsburgh, trop de mauvaises choses sont arrivées là-bas. J'ai fini par arrêter mes études et maintenant je ne sais pas vraiment où je m'y retrouve. Je n'arrive pas à passer par dessus, j'ai arrêté tout contact avec mes parents, mais je n'ai pas pour autant couper le courant avec ceux de Kaeden. Je n'ai plus vraiment de motivation sans lui. Je n'en voit pas le but si il n'est pas là et ça fait du mal. Tous les jours je me lève simplement car je dois le faire. Je me bat contre moi-même pour simplement fonctionner. Je n'arrive pas à faire plus, j'ai perdue ce qui me définissait. Maintenant je ne sais plus où aller, quoi faire, plus rien ne me retient.